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Renaissance

Après une enfance dédiée au dessin et à la peinture, à la musique et au théâtre ; après l'école des beaux-arts de Besançon et les

arts plastiques de Strasbourg, plus de vingt cinq années

de silence artistique : une dure solitude.

Une certaine polyvalence m'avait valu, de la part des professeurs, des remarques du genre "Tu ne seras jamais un artiste... Tu ne peux pas tout faire !"

 

Un besoin viscéral me remet sur les chemins de l'expression :

peinture, graphisme, calligraphie et typographie, photographie et vidéo, volume, poésie, musique... mais aussi art culinaire.

échantillon de productions

Les oppositions

 

Dans mes réalisations, notamment en peinture, différentes oppositions sont présentes. La plus lisible est l'opposition entre le réel et l’abstrait qui, dans une composition triptyque, symbolise la société actuelle où les deux mondes s’interpénètrent en une confusion ou une complémentarité. D'autres oppositions font partie intégrante de l'œuvre : lignes droites et lignes courbes, couleurs primaires et couleurs secondaires, le clair et l’obscur, etc.

Une autre opposition est sous-jacente, entre l'instant et le mouvement : l'instant où le sujet est saisi dans son immobilité, et le mouvement suggéré par la construction en devenir ; un "devenir" qui nait du sujet lui-même pour prendre la fuite dans une construction abstraite.

L'opposition noir et blanc est aussi souvent suggérée.

 

Les oppositions de toutes sortes nous entourent et sont même un des principes de notre vie : le jour et la nuit, la vie et la mort, la richesse et la pauvreté, l'homme et la femme, etc. Les opposés ne peuvent vivre séparés : ce n’est pas l’un ou l’autre. C’est l’un et l’autre, ou rien. C’est ainsi que mon abstraction et mon réel ont besoin l’un de l’autre, coexistent et s’interpénètrent.

 

Je cherche à faire de ces oppositions un langage, une manière de questionner le "lecteur" et lui donner la possibilité de choisir son code de lecture, ou même d'en choisir plusieurs et de les inter-changer au gré de ses rencontres avec l'œuvre. 

Dans la notion d'opposition, j’ai toujours voulu voir une forme d'interactivité. Une nécessité même de coexistence, où l'une des deux parties opposées a besoin de l'autre pour exister et prendre sens.

 

Depuis quelques années, la notion d’expressions qui s’opposent m’a amené à l’idée d’un mouvement artistique oppositionniste.

J’ai découvert récemment un artiste, François Lasserre, dont la réflexion avait fait le même cheminement et qui a déjà rédigé un « précis » sur l’Oppositionnisme.

Désormais, je ne suis pas seul. Il n’est pas seul. Nous sommes au moins deux !

 

Les "oppositions", ou vis-à-vis, sont présentes dans différentes œuvres et chez nombreux artistes. Ce n'est pas donc pas une découverte. Mais le besoin d'en faire un langage proprement dit reste à construire. Ce que je cherche à faire.

Les remarques et observations des lecteurs sont nécessaire pour nourrir mon questionnement.

 

Martin Lorafy

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